Tour Sainte Gertrude

Le Tour Sainte Gertrude

De nos jours, le « Tour Ste Gertrude »  est encore bien vivant : il a lieu chaque année le dimanche suivant la Saint-Michel et réunit de mille à deux mille pèlerins.

Le soir de la fête de Saint Michel, le 29 septembre, la châsse de sainte Gertrude est exposée au centre de la collégiale. Le samedi soir, veille du Tour, à l’issue de la messe solennelle, elle est est placée sur la partie supérieure du char triomphal.

À 7 heures le cortège s’ébranle : derrière le corps des musiciens, six gros chevaux tirent le char, suivi du clergé et des chantres, des autorités locales tant civiles que religieuses et de la foule, tenant ici et là le «bâton de sainte Gertrude» .

À la chapelle Sainte-Barbe (porte de Mons), après l’allocution du Doyen, le clergé et les chantres, les fabriciens et le comité du Tour entament avec les pèlerins le «Tour» proprement dit, dont l’itinéraire immuable décrit un cercle d’environ 14 kilomètres autour de Nivelles. Un arrêt-repas est prévu au lieu-dit «le Chêne»..

En début d’après-midi, le cortège se reforme en grande pompe à l’église Saints Jean et Nicolas : de nombreux groupes historiques et religieux viennent gonfler les rangs des pèlerins ; les chevaux rafraîchis, sont montés par des enfants costumés en anges, qui agitent des drapelets.
Les autorités civiles et religieuses arrivent et c’est, musique en tête et précédée des géants et de la ménagerie, la rentrée solennelle du « corps saint»  dans la ville.
Les reliques resteront exposées huit jours encore dans la Collégiale, après quoi la «remise du corps saint»,  dans sa chapelle, donne lieu à une dernière cérémonie, précédée d’une messe.

Le «Tour»  représente à Nivelles un réel acte de foi populaire, un hommage rendu par toute la population, sans distinction d’opinion, à la fondatrice et patronne de la Ville. Étroitement liée au culte des reliques, cette tradition doit remonter haut dans le temps : attestée dès le 13ème siècle, elle pourrait être plus ancienne.

Le «Tour»  atteint sa plus grande splendeur au 15ème siècle ; il devient alors prétexte à réjouissances variées (feux de joie, foire, tournoi …), dont la Ville finira par prendre la charge à la fin du 16ème siècle.

Au 18ème siècle, un décret de Joseph II, puis la tourmente révolutionnaire feront sérieusement péricliter cette manifestation, qui est signalée  pour une dernière fois en 1793, pour être rétablie au début du 19ème siècle, mais avec un caractère plus spécifiquement religieux. Il faudra attendre le 20ème siècle pour que le déploiement fastueux des groupes historiques et religieux réveille la ferveur des pèlerins et redonne au «Tour»  son éclat d’autrefois.

Plus d’info : www.toursaintegertrude.be/

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