Pélé en Pologne octobre 2016
Pèlerinage en Pologne
En octobre dernier, à l’initiative de la paroisse de la Collégiale Ste Gertrude, dix-neuf pèlerins ont pris le chemin de la Pologne (région de Cracovie) pour vivre un temps de pèlerinage dans le cadre de l’Année Sainte de la Miséricorde. « La vie est un pèlerinage, et l’être humain un viator, un pèlerin qui parcourt un chemin jusqu’au but désiré. » (Pape François, Le Visage de la Miséricorde, n°14).
Nous avons pu nous ressourcer au contact d’une nation extrêmement priante. Dans tous les sanctuaires visités, nous avons côtoyé des hommes, des femmes de tout âge, ainsi que de nombreux jeunes. Les chrétiens polonais ont une dévotion particulière à la Vierge Marie, et à Saint Jean-Paul II. Celui-ci est omniprésent, de nombreuses statues du pape polonais sont érigées un peu partout.
Chacune de nos journées était ponctuée d’une célébration eucharistique. Mercredi matin, à Zaventem, nous avons été accueillis dans la chapelle de l’aéroport par l’aumônier. Celui-ci a concélébré avec notre Doyen Albert-Marie, avec un prêtre polonais en partance pour le Rwanda ainsi qu’un prêtre du Burundi avant son retour au pays. Une première étape à l’accueil toujours plus large des différentes traditions croyantes avec la joie et la fierté d’être chrétien. Jeudi, ce fut à Kalwaria Zebrzydowska, le plus ancien centre de pèlerinage de Pologne. Vendredi et dimanche, à Cracovie chez les Rédemptoristes (où nous logions) ; et samedi, ce fut dans le lieu prestigieux du Sanctuaire de la Miséricorde à Lagiewniki.
Le sanctuaire de la Divine Miséricorde (Sœur Faustine) et le sanctuaire de Saint Jean Paul II sont situés sur la colline Biale Morza. C’est là que se trouvaient les carrières de l’usine chimique Solvay où Karol Wojtyla a travaillé durant le temps de l’occupation allemande. Pour la plupart d’entre nous, nous découvrions un pays en plein boom économique et sous les couleurs chatoyantes de l’automne. La région de Cracovie est la plus vallonnée. C’est là que Jean Paul II a bien souvent escaladé les pentes, rencontré les montagnards. C’est là aussi qu’il aimait skier. A Wadovice, nous avons visité sa maison natale. Depuis deux ans, une scénographie moderne, très réussie retrace sa vie. Sœur Anne nous a guidés tout au long du parcours.
Avant cela, nous avions parcouru les camps d’Auschwitz et d’Auschwitz-Birkenau… que d’émotions ! Nous marchions en silence, la tête et les épaules bien basses ! Nous avons rencontré de nombreux groupes de toutes nationalités, de nombreux jeunes avec leurs professeurs. Nous avons été touchés par deux adolescentes déposant des bougies près du monument français. Du pays basque, avec leur famille, elles venaient rendre hommage à leur arrière-grand-père… Birkenau plus poignant encore, avec ses voies de chemin de fer qui y aboutissent ! … un wagon, les ruines des chambres à gaz, des fours crématoires que les nazis ont essayé de détruire avant leur fuite. Nos questions restent sans réponses toujours et toujours ! Comment fut-ce possible ?
Nous avons aussi visité Cracovie, où la Vistule serpente en plein centre- ville, son château, la cathédrale royale… Cracovie fut longtemps la capitale de la Pologne et elle le reste pour ses habitants. Une autre visite qui nous a ‘époustouflés’ : la mine de sel à Wieliczka. Quelle grandeur ! Fruit de la Nature et du Travail des hommes. C’est l’une des plus anciennes mines de sel, classée à l’UNESCO et visitée par plus d’un million de touristes venus du monde entier. Cette mine constitue le seul complexe au monde fonctionnant sans interruption depuis le Moyen-Age. Ses excavations originales (galeries, rampes, chambres d’exploitation, lacs), d’une longueur totale de 300km, s’étendent sur 9 niveaux et atteignent 327m de profondeur. Privilégiés, de par notre pèlerinage, nous avons fait un trajet différent des touristes et nous avons pu voir les chapelles construites par les mineurs au cours des siècles, leurs sculptures, en sel bien sûr ! Tous impressionnés par cette visite…
Oui, nous avons été ‘touchés’ par ce que nous avons vécu pendant ces quelques jours. Quant au groupe, nous avons été portés par l’ambiance fraternelle. Et chacun, selon son parcours personnel s’est enrichi à bien d’égards. Merci à chacun pour la réussite de notre chemin en terre étrangère en ce Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. « Jésus, j’ai confiance en Toi ! »
Chantal