Burkina Faso du 9 au 20/01/2011
Voyage au Burkina Faso du 9 au 20 janvier 2011
Jean-Claude et moi-même, nous nous sommes donc rendus au Burkina Faso pour l’inauguration du Centre de Santé et de Promotion Sociale de Bougrétenga, un village en brousse, au centre – est du pays.
Le projet
Petit rappel : Cela fait 5 ans que suite à la demande d’un jeune du village, nous avions accepté de financer ce projet. Grâce aux collectes et à vos dons, nous avons pu construire ce centre qui comprend : un dispensaire, une maternité et deux logements : pour l’infirmier et pour la sage-femme. L’argent envoyé a permis d’acheter les matériaux et c’est la population locale qui s’est mobilisée pour participer bénévolement aux travaux à travers l’Association pour le développement de Bougrétenga.
Inauguration
Lors de la fête de l’inauguration le samedi 15 janvier, les autorités m’ont demandé ainsi qu’à Jean-Claude de fortement vous remercier ainsi que toute la communauté chrétienne de Nivelles pour cette aide précieuse que vous avez bien voulu accorder à la population : à chaque personne qui a collaboré, que cela soit par un gros don ou par quelques euros, un grand merci car tout cela a permis la construction de ce dispensaire qui permettra de sauver des vies …
Le Burkina Faso
a) Pour information, la population du Burkina compte 16 millions d’habitants dont 50 % de musulmans (en très forte augmentation), 25 % de chrétiens (la plupart catholique, un peu de protestants), et 25 % de religion traditionnelle ou coutumière.
b) J’ai également été surpris et frappé par le respect de la hiérarchie coutumière. Même dans les petites villes mais surtout dans les villages, il y a toujours l’autorité du chef du village qui gère les règles de vie de la communauté du village et tout cela malgré l’existence de maire (en fait bourgmestre), préfet et autres autorités civiles.
c) L’occasion de ce voyage m’a donc permis de découvrir le Burkina Faso, mais plutôt qu’un voyage de tourisme, c’était surtout la rencontre avec la population locale qui était importante, je vais donc vous partager quelques aspects de la vie quotidienne dans ce pays que je retiens :
L’accueil
Tout d’abord, nous avons été très chaleureusement accueillis partout où nous passions … cela en souvenir des missionnaires et tout le travail de développement effectué : évangélisation, écoles, forages pour l’eau, chapelles, salles …
Il y a évidement une très grande différence de vie entre les habitants des villes où il y a quelques grandes avenues goudronnées, l’électricité et l’eau courante et les égouts (même si ce sont généralement des caniveaux sur le côté de la route).
Par contre, la vie dans un village en brousse comme celui de Bougrétenga n’a rien de comparable : un seule route en terre traverse le village, pas d’électricité, il faut aller chercher l’eau au puits en actionnant une pompe manuelle.
La scolarité
Un autre point : la scolarité, même si elle est obligatoire jusqu’à 15 ans, cela n’est pas la réalité, car les parents n’ont pas tous, les moyens pour mettre leurs enfants à l’école.
Et même si les enfants arrivent à aller à l’école, l’apprentissage n’est pas facile. Un exemple, dans la salle de classe de 4ème primaire du village de Bougrétenga (qui correspond à la superficie d’une salle de classe chez nous) : il y a 107 élèves !!! Ceci est une généralité et donc il n’y a que 10 à 15 élèves qui arrivent à être attentifs.
Déplacement
Au niveau déplacement, je me souviens que Jean-Claude lors d’un de ses derniers voyages, nous avait parlé du grand changement qu’était la multiplication des charrettes tirées par les ânes. On en voit effectivement partout … même sur la grand route internationale.
Par contre cette fois-ci, nous avons été frappés par les milliers de vélos qui évidemment facilitent les déplacements pour aller chercher l’eau, aller au marché, … pour info, tous ces vélos sont importés de Chine et vendus à bas prix !.. Il en est de même pour les nombreuses petites motos (style vélomoteurs) que l’on retrouve en ville.
Un appel … de nouveaux projets
Lors de nos rencontres, en particulier dans 2 villages, nous avons été interpellés par un groupe de jeunes. Concrètement, ils nous demandent de venir au Burkina avec un petit groupe de jeunes. Le But : rencontrer les jeunes du village et réaliser un travail ensemble. Bien sûr ce projet est encore à affiner, mais néanmoins je profite de ma prise de parole pour inviter les jeunes à réfléchir sur cette invitation. Occasion formidable de découvrir une autre population et un autre mode de vie. Bien sûr le soutien des parents est nécessaire.
Je terminerais en insistant sur le fait que restent d’énormes défis pour améliorer les conditions de vie principalement dans les villages.
Me reste en mémoire une multitude de visages et de noms, autant de rencontres et d’amitié partagée, j’ai donc été très heureux d’avoir pu faire un tel voyage.
Xavier Rotsart